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Classement du pire aéroport au monde : Tunis-Carthage sous les projecteurs internationaux

Classement du pire aéroport au monde : Tunis-Carthage sous les projecteurs internationaux

Par tunavis le 17 August 2025

Une alerte rouge pour le tourisme tunisien et la qualité des services publics

Par la Rédaction Tunavis | Août 2025

L'annonce a fait l’effet d’une bombe dans les cercles du transport aérien et du tourisme : selon le classement 2025 de la plateforme AirHelp, l’aéroport international de Tunis-Carthage a été désigné comme le pire aéroport au monde.

Un verdict sévère, voire choquant, pour un pays qui mise énormément sur le tourisme et sur sa position stratégique en Méditerranée. Mais à y regarder de plus près, cette rétrogradation trouve sa source dans une série de critères objectifs, que ni le contexte local ni les réactions officielles n’ont totalement réussi à désamorcer.


Sur quels critères se base ce classement ?

AirHelp, une organisation internationale spécialisée dans la défense des droits des passagers aériens, évalue chaque année des dizaines d’aéroports à travers le monde selon trois grands indicateurs :

  1. Ponctualité des vols (Performance à l’heure) :
    Tunis-Carthage a affiché un taux d’irrégularité alarmant, avec des retards fréquents, notamment pendant les périodes de pointe estivales. Les causes ? Saturation du trafic, lenteur dans les procédures de débarquement, et coordination insuffisante avec les compagnies aériennes.

  2. Qualité du service :
    C’est sans doute sur ce point que l’aéroport a été le plus sanctionné :

    • Accueil jugé froid ou désorganisé

    • Propreté des installations en dessous des standards internationaux

    • Longues files d’attente, en particulier aux postes de contrôle

    • Manque de signalisation claire pour les voyageurs étrangers

  3. Offre de restauration, services et commodités :
    Dans un monde où les aéroports modernes proposent des espaces de repos, des services digitaux, et des restaurants variés, Tunis-Carthage apparaît comme en retard d’une génération. Les passagers dénoncent une offre limitée, vieillissante, et des tarifs disproportionnés.


Réaction officielle : l’OACA s’explique

Suite à la médiatisation du classement, l’OACA (Office de l’Aviation Civile et des Aéroports) a publié un communiqué officiel, dénonçant une évaluation « injuste » et « décontextualisée », tout en reconnaissant l’existence de difficultés structurelles.

« Des efforts sont en cours pour améliorer l'expérience passager, moderniser les infrastructures et renforcer la ponctualité des vols », affirme le communiqué.

L'OACA pointe également des facteurs exogènes tels que :

  • La hausse exceptionnelle du trafic cet été (+18% par rapport à 2024)

  • Le chantier de modernisation partiel en cours

  • Les grèves internes ayant perturbé certains services en juillet

Cependant, la communication officielle reste prudente, sans véritable mea culpa, ce qui a été critiqué par plusieurs observateurs du secteur.


Un avertissement à ne pas ignorer

Pour les professionnels du tourisme, ce classement agit comme un révélateur brutal. L’aéroport est souvent le premier et le dernier contact entre un visiteur et la Tunisie. Sa qualité reflète donc, en partie, l’image du pays.

À ce titre, il est temps pour les institutions de passer de la réaction à l’action, avec des réformes concrètes et une transparence nouvelle dans la gestion des infrastructures aéroportuaires.


Le rôle des plateformes comme Tunavis

Ce genre de crise montre à quel point l’écoute des voyageurs est devenue essentielle. Des plateformes comme Tunavis, qui permettent la remontée des avis, des plaintes ou des suggestions en temps réel, peuvent devenir des outils de pilotage et de correction puissants, à condition que les institutions y soient réellement attentives.

Imaginez si chaque remarque de passager était prise en compte localement, avant d’apparaître dans un rapport international...


Conclusion

Ce classement n’est pas une fatalité. C’est un électrochoc. Un appel à revoir les priorités, à restaurer la confiance des usagers et à replacer l’expérience voyageur au cœur des politiques publiques.

Il ne s’agit pas seulement d’éviter la honte d’un classement. Il s’agit de sauver la crédibilité d’un pays qui aspire à être un hub touristique et économique régional.

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